Carta de amor cannibale 1
Pedro,
Je désire multiplier nos vies,
d’être le printemps, son souffle ivre d’abeilles.
Dans ce corps qui t’écrit, je fais les pas du retour.
Je touche les lèvres, j’effleure tes sentiments
comme un insecte tremblant ses ailes à l’instant de midi..
Verticale, j’apprends la lumière,
ta voix inonde de chaudes paroles le cheminement de mes pas.
Je suis heureuse de fleurir de baisers
ta bouche, d’être une chanson au bord
d’un fleuve, notre Mondego…
J’ai su voler tous instants
qui m’ éloignaient de ta main,
de la tendresse de son toucher.
Je t’ai mangé le cœur pour ne pas te quitter,
Pour être dans son battement secret.
Je goûte à la peu fine des paupières,
je plonge mon doigt dans le creux
de ta poitrine et je suis comblée par ce vide.
Adieu, je mange ma main pour te priver de mon ultime caresse.
Inez Mars 2015 Paris