samedi 16 mars 2019

Céramiques d'Inez et des animaux qui la suivent...


Carta de amor

Ô père du vent souffle sur ma peine,
sur la pourpre désolée de mes lèvres.
Je sens déjà le benjoin, la myrrhe et le nard,
ils embaument tes cheveux.
Ma belle amante, ma toute petite, mon âme amère,
il est tard, il est déjà trop tard.
Suis l’étoile… nous sommes si faibles,
l’un est le lieu de l’autre.
Mon dernier cri est pour toi.

Inez, sur ta tombe, pour toi, la rose se plie
de beauté et de velours rouge.
Adieu ma colombe, ce cœur toujours battant, 
encastré dans sa carcasse de fers et d’os,
ne libère encore que ma peine.
Creusée en dentelles et  dans le marbre,
Reste ma seule force armée d’un bras de glace.
Seule ma vengeance aura fi de ce malheur.

Ton Pedro. 

Paris, 2010.










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